lundi 15 décembre 2008

"Disgrâce", de John Maxwell Coetzee.

Honte sur moi ! Je n'avais jamais lu de romans de John Coetzee malgré des "états de service" impressionnants : deux fois le prix Bookers, prix Fémina étranger, prix Nobel de littérature pour les plus connus. Et pourtant, malgré le fait que je connaissais son pédigrée, je ne sais pas... pas attiré... Bon je me suis donc lancé dans son roman "Disgrâce" afin de remédier à cet oubli.

John Coetzee est né au Cap, en Afrique du Sud en 1940. Parallèlement à sa carrière de romancier, il enseigne la littérature de langue anglaise.

Le roman "Disgrâce" a pour personnage central David Lurie, professeur à l'université du Cap. Divorcé, la cinquantaine, encore bien conservé, David s'est organisé une vie assez monotone entre sa vie professionnelle pour laquelle il ne sent aucun talent particulier et sa vie de célibataire, agrémentée très régulièrement d'une relation sexuelle avec des prostituées.



Mais David va avoir l'occasion de faire plus ample connaissance avec une de ses étudiantes, Mélanie Issacs, et assez rapidement, il se laisssera aller à une relation vaguement amoureuse avec celle-ci et surtout sur des rapports d'ordre sexuel. Petit à petit, la situation va devenir compliquée quand un ex petit ami de l'étudiante aura connaissance de cette relation. Celle-ci sera révélée à ses collègues de l'université. Il sera alors poussé à démissionner pour éviter l'humiliation d'un procès pour harcèlement sexuel.


David va alors décider de quitter la ville pour rejoindre sa fille, qui a choisit une dure vie dans une ferme en pleine campagne sud-africaine. David pense pouvoir renouer des liens avec elle. Mais très vite il est confronté à la violence, au racisme exacerbée des noirs revanchards, à la difficulté de recréer un dialogue avec sa fille.

Le roman de John Coetzee est dans l'ensemble très noir. Le style est simple, denué de tout artifice, très direct. Très peu de descriptions, pas ou très peu de présentation de ses personnages. Simplement la vision de David Lurie de l'environnement dans lequel il évolue, de sa vision des autres et surtout de sa vision sur lui-même lors de sa descente aux enfers. Même les actes de violences et de racisme ne donnent prétexte à aucune polémique. Juste les faits...

Autant le dire tout de suite, j'ai été sensiblement déçu par ce roman. Assez froid, pas particulièrement attachant et une histoire sans grande originalité, le roman ne brille à mon avis pas vraiment par son style, assez épuré. Ca ne me donne pas particulièrement envie d'investir dans un autre roman de John Coetzee même si à priori une de ses grandes spécialités est de changer de style à chaque roman...

Lorsque je lit d'autres critiques de son roman, j'ai vraiment l'impression de ne pas avoir lu le même livre que les autres. Certains voient dans ce roman, du génie, du cynisme... Si je devais donner un adjectif à ce roman, je dirais ... pauvre. Mais promis j'essaierai ( pas tout de suite ) de lire un autre de ses livres.

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