lundi 10 août 2009

"La route", de Cormac McCarthy.

Un auteur que je connaissais pas malgré la très bonne réputation dont il jouit. J'ai attendu la sortie en format poche pour l'essayer. Cormac McCarthy est un écrivain américain né en 1933. Relativement peu productif concernant son oeuvre ( une dizaine de roman en 45 ansde carrière ), il est également peu prolixe avec les médias. Sa dernière oeuvre, "La route" est un succès mondial et il a obtenu notamment le prix Pulitzer étranger. Il est adapté au cinéma.

"La route" est une tranche de vie d'un père et de son fils. Suite à l'apocalypse, survenu deux ou trois ans plus tôt, il ne reste presque plus rien sur terre. On ne sait pas ce qui sait passé. La planète est recouverte de cendres. Ils restent quelques hommes vivants. Mais le père et le fils fuient les autres, avec pour seules possessions, un caddie et les quelques outils qu'il ont glanés ici et là. Il y a un pacte entre eux deux. Ils doivent rester des êtres humains "bons". Car les autres rodent à la recherche de nourriture, n'hésitant pas à sombrer dans la barbarie, voir le cannibalisme pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Certains affament des esclaves, des enfants, créent des groupes pour être plus fort.



Tout a déjà été pillé, et c'est de plus en plus dur de trouver à manger. Les survivants se cachent tous de peur des autres et se déplacent en permanence pour ne pas se faire repérer. Le père est malade, il tousse du sang. Mais il doit tenir le coup car sans lui, il sait que son fils sera trop petit pour survivre à la faim et la barbarie des autres.

Le style d'écriture est simple, précis. Il n'y a pas de fioritures. Peu de grandes descriptions. On ne connait pas vraiment les deux personnages principaux, le père et le fils. Quelques bribes du passé de temps en temps. Ils doivent survivre. Ils vont vers le sud pour l'hiver. Rien d'autre.


Ce n'est pas habituellement le type de roman que j'affectionne. Mais, je ne sais pas pourquoi, ce livre m'a envoûté. L'angoisse monte pendant tout le roman. Malgré le dépouillement de la prose et le peu de description des personnages, on s'attache très fortement à eux. On est touché par la peur du père pour son enfant, son angoisse à cause de sa maladie et des conséquences qu'aurait sa mort pour la vie de son fils, la confiance aveugle du fils pour son père.

Je vous conseille très fortement ce roman. C'est une oeuvre forte. Les thèmes abordées toucheront peut-être différemment chacun, mais le livre est très prenant. Le style sans arabesques, direct, simple colle parfaitement à l'urgence du road movie.

J'ai lu ce livre en quelques heures. Impossible de le quitter.

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