mardi 13 octobre 2009

"Le manticore" de Robertson Davies.

J'enchaîne directement avec le deuxième tome de la "Trilogie de Deptford", de Robertson Davies, "Le Manticore". C'est la suite de "L'objet du Scandale" dont la fiche est ci-dessous ( ou ici ). Même si je le répète à chaque fois, chacune des trilogies de Robertson Davies peut être lue dans l'ordre que l'on souhaite et chacun des tomes est un roman en lui même n'obligeant pas à lire les autres tomes ( mais donnant tout de même beaucoup l'envie de le faire).

"Qui a tué Boy Staunton" ? Cette question, déjà posée dans "L'objet du scandale", revient dans ce roman. Et pour cause : c'est le fils de Boy, David, légèrement émeché, qui la pose à un magicien hors pair, Magnus Eisengrim - alias Paul Dempster- lors d'une représentation de celui-ci à Deptford. Et la réponse, qui sera mal entendue par le public en ébullition à cause du malaise dans la salle de Dunstan Ramsay, la réponse va décider David Staunton à aller consulter une psychologue.



Il est bouleversé par la mort de son père., et contrairement à la police, il est persuadé qu'on l'a aidé à mourir. De plus, il s'adonne de plus en plus à l'alcool. Il se rend donc en Suisse pour suivre une thérapie avec le Docteur Johanna Von Haller.

Agé de 41 ans, David Staunton est avocat de renommé internationale, il est riche, en bonne santé. Mais il est fragile psychologiquement, a besoin de reflechir à tout de façon très methodique, n'a eu qu'une seule relation sexuelle dans sa vie et a toujours une relation étrange avec sa soeur et sa gouvernante.


"Le Manticore" est la retranscription de ses entretiens avec le Dr Von Haller et les notes que David Staunton prend pendant son séjour en Suisse. Dans l'énoncé de sa vie, on va retrouver entre autres tous les protagonistes du premier épisode de la trilogie, mais vu sous un angle complètement différent. Et toujours cette question qui revient : "Qui a tué Boy Staunton" ?

Ce roman est aussi magique que le premier, les dialogues entre David Staunton et le Dr Von Hallen sont savoureux et d'une rare intelligence. Robertson Davies peint les personnages de Deptford en leur ajoutant d'autres facettes que celles entrevues dans "L'objet du Scandale". Beaucoup de raffinement, d'humour et de culture. A lire, je le répète, de toute urgence.

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