lundi 26 décembre 2011

"Dans le café de la jeunesse perdue", de Patrick Modiano

Il est des auteurs dont on entend souvent parler, et dont on a un peu honte de n'avoir rien lu. C'était le cas de Patrick Modiano pour moi. Au cours de sa "carrière", Modiano a écrit une vingtaine de roman, raflé une flopée de prix littéraires et pourtant, je ne sais pas pourquoi, il ne m'inspirait pas. J'ai tout de même voulu remédié à ça et donc, je me suis lancé.

"Dans le café de la jeunesse perdue" a paru en 2007. Patrick Modiano y dépeint le portrait d'une jeune femme, Jacqueline Delanque, alias Louki, qui se retrouve chaque soir parmi les habitués du Condé, un café où se réunit chaque jour une jeunesse littéraire et bohème. L'histoire est contée par quatre narrateurs successifs qui vont dévoiler chacun une facette de la personnalité de Louki. Tout d'abord un étudiant des Mines, habitué du Condé qui va décrire certaines de ses apparitions au café. Le deuxième narrateur, Caisley, est un détective, ancien des RG. Il a été chargé par le mari de Louki, un patron d'agence immobilière, de retrouver celle-ci. Caisley  va nous en dire un peu plus sur la vie de Louki a travers l’enquête qu'il a mené pour la retrouver. Ensuite, Louki elle même prend la parole. Louki va nous en dire un peu plus sur son enfance. Et enfin, la dernière voix est celle de Roland, un amant ayant partagé quelque temps la vie de Louki et avec qui il forme un couple sans attaches, sans passé ni futur. Chacun des narrateurs nous présente Louki sous un angle différent dans ce Paris de début des années 60. Et chaque fragment de son histoire nous permet de déchiffrer les raisons pour lesquelles Louki commet un acte définitif.


La langue de Patrick Modiano est belle, le Paris décrit est empreint de mélancolie, de nostalgie et de poésie. Mais je me retrouve tout de même bien déçu par ce roman qui manque tout de même de souffle. Et le sentiment qui m'a le plus marqué après avoir tourné la dernière page, c'est de ne pas avoir vraiment lu un roman fini, mais l'ébauche d'un roman. Je reste sur ma faim.

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