jeudi 5 janvier 2012

"Un patron modèle", de Seth greenland.

Dans mon article précédent, "La vie en sourdine", je disait à quel point la couverture du roman de David Lodge était moche. Et bien, là, pour "Un patron modèle", je ne sais même pas quoi dire ! Ça fait mal aux yeux tellement c'est vilain. On dirait une couverture de roman Harlequin... Si je n'avais pas lu l'excellent premier roman de Seth Greenland, "Mister Bones", il y a, à peu près, zéro pour cent de chance pour que j'achète celui-ci. Je n'avais jamais lu de livre aux éditions Liana Levi. Je suis allé faire un tour sur le site internet de cet éditeur pour voir si le mauvais goût avait été institué en règle et apparemment, il n'y a pas que des couvertures mièvres. 

Ce n'est pas que je focalise particulièrement sur la couverture mais il y a deux choses tout de même qui me font penser que le physique du livre est important : tout d'abord, un livre, ça coûte cher et donc on est en droit d'avoir un bel objet. Ensuite, la couverture, c'est l'emballage de l’œuvre. Donc, elle doit refléter le contenu au mieux. Quand je prends une barquette de lasagnes au rayon surgelés, je ne m'attends pas à manger des saucisses -lentilles. C'est compliqué de faire des choix, lorsque l'on est dans les rayons d'une librairie. La couverture du livre devrait à mon sens pouvoir nous aider.


Mais revenons au roman en lui-même. "Un patron modèle", est le deuxième roman de Seth Greenland, qui en a écrit un troisième il y a peu. Je vais éviter de me poser des questions sur les étranges raisons  qui ont pu amener un traducteur à intituler "Un patron modèle" un roman dont le titre original est "Shining City". On est pas là pour critiquer...


Marcus Ripps est directeur d'une fabrique de jouet en Californie. Il doit ce poste plus à l’amitié qui le lie au propriétaire de l'usine, Roon, qu'à ses réelles prédisposition. Marcus a plusieurs crédits sur le dos, sa belle-mère vit a ses crochets et va avoir besoin d'une opération d'un glaucome aux yeux, le magasin de vêtements de sa femme est un échec commercial, sa maison a besoin de rafraîchissements et il a promis à son fils une belle fête pour sa Bar Mitzvah. Alors quand Roon débarque à l'usine pour lui annoncer qu'il délocalise en Chine et deux solutions s'offrent à lui, ce n'est pas une bonne nouvelle. La Chine ou le chômage. Et Jan, sa femme, ne souhaite pas déménager. Marcus se retrouve donc chômeur. Il n'y a aucun travail pour lui, les crédits à rembourser s'accumulent, la dette familiale devient abyssale. 

C'est à ce moment que Marcus apprend la mort de son frère Julian avec qui il n'avait plus de rapport depuis des années. Et celui-ci va lui laisser un étrange héritage : une blanchisserie qui cache en fait une affaire de prostitution. Après réflexion, Marcus, pour sauver financièrement sa famille, va reprendre le flambeau de son frère et devenir mac. Mais ce sera un patron modèle et les filles auront des avantages sociaux...

Ce deuxième roman est une bonne déception pour moi. Je le trouve moins ingénieux et moins écrit que son premier roman. L'histoire est quelconque et on a une sensation de déjà vu. De plus, sur beaucoup d'aspect, le récit est assez peu crédible. A priori, Seth Greenland, déjà scénariste pour le petit et grand écran, a vendu les droits pour une adaptation cinématographique. Ça va ressembler étrangement au film "Le mac", avec José Garcia"... Au crédit du livre : facile d'accès, assez drôle parfois.

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