samedi 3 mars 2012

"La belle vie", de Jay McInerney.

J'ai découvert Jay McInerney il y a quelques années avec son roman "Trente ans et des poussières", que j'avais bien apprécié. Il s'agissait d'une chronique d'un style de New-yorkais à la fin des années 80. "La belle vie" est en quelque sorte la suite, puisqu'il s'agit des mêmes personnages confrontés à l'après-attentat du 11 septembre.

Jay McInerney est un écrivain américain né en 1955 dans le Connecticut. Il rencontre le succès dès la parution de son premier roman, "Journal d'un oiseau de nuit". Classé dans la mouvance d'un Bret Easton Ellis, dont il est proche, Jay McInerney dresse dans son œuvre une peinture de la jeunesse dorée à New York. Il est l'auteur de dix romans. Il a un site internet officiel, ici (en  anglais).


On retrouve donc dans ce roman Corinne et Russell. Ce couple que tous leurs amis considèrent comme un modèle a su, malgré l'usure du temps et les infidélités, garder la tête hors de l'eau. Nous sommes le 10 septembre 2001 et Corinne et Russell reçoivent des amis à diner dans leur loft de TriBeCa. Corinne se pose de plus en plus de questions sur son couple. Il n'y a plus  ni tendresse, ni passion , ni dialogue entre elle et Russell et elle se demande comment ils en sont arrivés là.


Au même moment, un autre couple, Luke et Sasha, participe à un gala de charité avec des invités triés sur le volet. Luke a arrêté de travailler pour prendre du recul sur lui-même et s'occuper un peu plus de sa fille de 14 ans. Sa femme se fait remarquer par tous leurs amis en flirtant éhontément avec un homme d'affaire très riche. Sa seule activité est de paraître belle dans un environnement très superficiel.

Deux jour plus tard, le 12 septembre 2001, le monde a changé. Luke sort des décombres des tours jumelles après avoir travaillé dur pour essayer de retrouver des vivants. Sa première vision en sortant de la poussière est un ange lui tendant une bouteille d'eau. C'est Corinne, qui pour se sentir utile est bénévole dans une cantine rudimentaire installée pour fournir à manger à tous ceux qui travaillent à Ground Zero. Ils vont, malgré la culpabilité, se sentir irrémédiablement attirés l'un vers l'autre.

Jay McInerney passe sous silence l'attentat en lui même pour dépeindre ses conséquences sur une population plus qu'aisée. Des couples vont essayer de se rapprocher de nouveau, des voisins qui ne s'adressaient plus la parole partent au travail en se serrant dans les bras, et on voit la vie reprendre petit à petit. Chaque personnage a perdu quelqu'un de proche.

Le livre est très prenant à lire. On se régale de quelques dialogues savoureux. Le livre est très accessible. McInerney a un fabuleux talent de conteur. Et heureusement car l'histoire en elle même n'est pas très originale. Il s'agit que d'une histoire d'amour assez classique. On devine à peu près tous les événements avant qu'ils n'arrivent. C'est vraiment le point noir du roman.


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