dimanche 25 mars 2012

"Les miscellanées de Mr Schott", de Ben Schott.

"Un livre complètement inutile et donc indispensable". Voilà une phrase-cliché que je retrouve le plus souvent à propos de ce livre. Chaque que je vois un tel jugement sur un objet ou une œuvre, ça ne m'inspire guère la confiance. C'est une façon habile de ne pas donner son avis, de ne pas prendre position. Qu'un critique professionnel s'en tienne à se jugement me rend fou. On aime ou on aime pas. Ou on aime "moyen". Ou on ne sait pas, à la limite.

Ben Schott est un "écrivain" britannique né en 1974 à Londres. Tout d'abord photographe de presse, il laisse tout tomber pour la réalisation des miscellanées, et pour les éditions suivantes (édition culinaire, almanachs). Il s'occupe de la conception, de la réalisation, et il supervise les éditions internationales. Il a vendu plus de 2 millions des miscellanées à travers le monde mais n'a pas pris la peine de faire traduire ni son site, ni le site des miscellanées en d'autres langues. 200 000 mille exemplaire rien qu'en France, ça aurait pu occasionner un peu plus de respect...


Regardons un peut l'objet en lui-même, d'abord. Il en vaut la peine. Les éditions Allia ont fait des efforts. Le livre est très flatteur au niveau de la qualité des matériaux, des polices d'écriture, du design. Contrepartie à cela, un prix légèrement indigeste, vu qu'il n'y a pas d'édition de poche : 15 euros pour 150 pages.

Parler de prix pour une œuvre de littérature, ça ne se fait pas, c'est moche. Mais là, on est pas en présence d'une de création mais d'un condensé de savoirs plus où moins utiles, futiles, pertinents ou incongrus. On retrouve ainsi pèle-mêle :
- La liste des James Bond
- Le diamètre des oeufs en Europe
- La liste des maris de Liz Taylor
- Les points au golf
- Comment mettre un sari
- La recette du Bloody mary...

150 pages d'informations plus ou moins intéressantes. Ce n'est pas une mini encyclopédie car on n'ouvre pas ce livre pour rechercher quelque chose de précis, on le lit donc par petit morceaux au gré des envies.

Je préférais mille fois le Quid, que je consultait à tout bout de champs quand j'étais plus jeune.  J'ai du mal à comprendre le succès de ce livre, sinon comme un effet de mode.

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