jeudi 22 mars 2012

"Un roman français", de Frédéric Beigbeder.

J'ai un petit problème avec Frédéric Beigbeder. Alors que j'éprouve plutôt de la sympathie pour l'homme, j'ai un peu plus de mal avec son œuvre littéraire. Je trouve qu'il émane de sa personne, malgré ses pitreries et ses multiples turpitudes une sorte de douceur et de sagesse. Mais les deux romans qu'il m'a été donné de lire de lui jusquà présent, "99 francs" et "Windows on the World" ne m'ont pas emballé plus que ça, même si je reconnais pour le premier une certaine originalité et un vrai travail de création.

Frédéric Beigbeder a aujourd'hui 46 ans. Il est né à Neuilly. Diplomé de Sciences Po et titulaire d'un DESS en marketing, il est tour à tour créatif dans une agence de publicité, écrivain, présentateur télé, critique littéraire, réalisateur et fondateur du prix de Flore. Il a obtenu le prix Interallié pour "Windows on the World" et le Renaudot pour "un roman français", son huitième et dernier roman en date.


"Un roman français" est un roman autobiographique. Alors que Frédéric Beigbeder se fait arrêter et mis en garde a vue pour possession de cocaïne, Il revient sur son enfance, son adolescence et se livre a un bilan de sa vie. Le livre est une alternance de chapitres sur sa détention dans une cellule de commissariat et sur son autobiographie.


Alors qu'il a déjà été souvent critiqué pour le fait de parlé souvent de lui dans ses livres, là, Frédéric ne prend pas de faux-semblants, ne se cache pas derrière des personnages : il parle de lui, de sa vie, de sa famille et à la première personne du singulier.

Une nouvelle fois, je suis assez déçu par ce roman. Je trouve que le livre manque totalement d'ambition littéraire. S'il est bien dans une mouvance d'écriture réaliste, il n'en reste pas moins que le style est tout de même assez plat. Non pas que le livre soit mauvais, il est même plutôt agréable à lire. Mais il n'en reste rien derrière. On ne peut pas reprocher à Frédéric Beigbeder de ne pas avoir le sens de la formule ni de manquer d'humour, mais cela ne suffit pas à faire un bon roman et ça ne justifie pas, à mes yeux, l'attribution du Renaudot.

Je reste encore sur ma faim, et j'attends mieux de Beigbeder. Je suis persuadé qu'il nous sortira un grand livre un jour ou l'autre. Mais ce n'est pas encore celui-ci.


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