jeudi 8 mars 2012

"Vacances anglaises", de Joseph Connolly.

Amis lecteurs, les temps sont durs ! 5 ans de sarkozisme pendant lesquels mon salaire n'a pas augmenté d'un traître centime alors que le prix de tout a dégénéré. Du coup, pour limiter un peu mon budget livre, j'intercale des relectures et des achats de livres nouveaux. La bonne nouvelle étant qu'au moins je ne me tape pas des nanards et que je peux enfin relire des livres que j'avais aimé.

"Vacances anglaises" est le quatrième roman de Joseph Connolly, écrivain britannique, qui en a publié dix au total. il a paru en 1998 et en 2000 pour sa version française. Joseph Connolly en écrira la suite l'année d'après, "N'oubliez pas mais petits souliers" et Michel Blanc l'a porte à l'écran sous le titre "Embrassez qui vous voudrez" avec une très belle distribution. Soit dit en passant, le film n'est pas dégueu. Joseph Connolly a un site internet officiel.


"Vacances anglaises" est pour moi un condensé de Connolly : une galerie de personnages attachants et saugrenus.  Howard, un agent immobilier londonien ayant fait fortune, a payé des vacances à sa femme désoeuvrée, Elisabeth, dans une station balnéaire chic. Elisabeth a besoin de faire un break, même si Howard va se demander pendant tout le roman pour quelle raison elle ressent le besoin d'un break, puisqu'elle n'a aucune activité. Lui restera de toute façon, Londres avec Zouzou, son amant(e).


Leurs voisins, Brian et Dottie, ainsi que leur fils Colin, ne sont pas dans la même catégorie. Brian, en proie à d'énormes difficultés financières, a de plus en plus de mal à subvenir aux besoins de la famille. Mais Dottie, envieuse à mourir et désireuse de ne rien laisser paraître de leur situation, veut absolument passer ses vacances au même endroit qu'Elisabeth. Brian, pour qui des vacances dans un hôtel haut de gamme sont hors de portée de bourse, va alors trouver un compromis qui ne sera pas du tout du goût de Dottie.

Toute une galerie de personnage va se croiser dans cette station balnéaire. Elisabeth va immédiatement sympathiser avec Lulu, riche elle aussi mais dont le mari est d'une jalousie maladive. Dottie, qui ne veut pas faire voir qu'elle est sur la paille, essaie de donner le change et se retrouve dans des situations très embarrassantes.

Le livre est passionnant, il se lit d'une traite malgré la taille. Joseph Connolly et son style très particulier est au sommet. Il dépeint les travers de ses personnages avec délectation. Je vous conseille deux choses : lisez ce livre et ne regardez pas le film avant.

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