vendredi 10 mai 2013

"A moi seul bien des personnages", de John Irving.

Je ne présente plus John Irving car j'ai déjà parlé de lui dans plusieurs articles ( cf index des livres ). La parution d'un nouveau roman de cet écrivain est à chaque fois pour moi un petit événement et un petit moment d'angoisse. Parce que j'adore cet écrivain depuis plus de 25 ans mais que ses romans récents me plaisent un peu moins que ceux des années 70 et 80, à part "Je te retrouverai" que j'avais adoré. "A moi seul bien des personnages" est son quatorzième roman, paru en mai 2012 et en avril 2013 pour sa traduction française.



Comme le titre le laisse présager, "A moi seul bien des personnages" est un roman à la première personne. On suit le personnage principal et narrateur, Billy tout au long de sa vie. Dès son adolescence, il sent que quelque chose cloche avec sa sexualité. Il est attiré à la fois par Miss Frost, bibliothécaire haute en couleur, Richard, son beau père, Kittregde, un collégien qu'il ne supporte pourtant pas, et dans une moindre mesure par Elaine, sa copine.

Lorsque l'on est adolescent à First Sister, petite ville du Vermont dans les années 60, il vaut mieux rester discret sur ses préférences sexuelles lorsqu'elle sortent un peu du commun. Mais Billy a de la chance. Malgré un environnement familial peu flatteur ( père absent, mère aux moeurs un peu légère, oncle alcoolique, grand-père travesti, tante et grand-mère ultra rigide, cousine lesbienne très cassante...), Billy va devoir se construire et va être protégé toute sa vie durant par son entourage.


Pas de problème, on est bien dans un roman de John Irving : la plupart de ses thèmes récurrent sont bien présents : La Nouvelle-Angleterre, le père absent, la relation sexuelle avec un adulte bien plus agé, la lutte, la ville de Vienne, le narrateur écrivain et même les ours (mais pas dans le sens habituel du mot ours). Les personnages sont attachants. John aborde le sujet de la bissexualité avec beaucoup de tact et l'humour, même s'il n'est plus aussi acide que dans ses romans de jeunesse, est tout de même toujours présent.

J'ai plutôt aimé ce roman mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Il y quelques longueurs et il me semble moins bien construit que ses productions précédentes.





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