jeudi 4 juillet 2013

"Où on va, papa ?", de Jean-Louis Fournier.

Un livre que j'ai acheté un peu par hasard. En fait, par erreur : je pensais acheter un livre de Jean-Paul Dubois. Ce roman autobiographique a été publié en 2008 et a reçu le prix Fémina la même année. Son auteur, Jean-Louis Founier, né en 1938 est un écrivain et réalisateur. C'est entre autres, le créateur de "La noiraude", cette vache que tous ceux de ma génération connaissent bien.

"Où on va, papa ?" est un roman très court qui raconte le drame personnel qu'a vécu l'auteur, père coup sur coup de deux enfants handicapés à 80%. Jean-Louis Fournier y décrit ses hontes, ses regrets, ses peurs et son désarroi face à ses deux enfants avec lesquels il n'a jamais pu, su, ou voulu communiquer. Face à leur handicap profond, il oppose un humour noir grinçant, un cynisme, expliquant à quel point ils étaient "la tête pleine de paille".


Ayant collaboré longtemps avec Pierre Desproges, on comprend un peu plus le ton de ce livre qui a fait polémique. Jean-Louis Fournier provoque en établissant une description des avantages à avoir eu des enfants incapables de communiquer ou de vivre normalement (par exemple : pas besoin de s'interroger sur leurs études ou leur futur professionnel...). Beaucoup de lecteurs ont été choqués par cette façon de décrire ses enfants.


Ça n'a pas été mon cas car je vois, bien sûr, dans cet ouvrage un vrai cri du cœur et une déclaration d'amour tardive à ces deux êtres. Mais pour autant, je n'ai pas aimé ce livre. Je n'aime pas sa forme, des petits chapitres très courts sans une véritable construction et surtout, je n'aime pas le fond. L'auteur a choisi le ton de la dérision, d'accord. Mais il n'y a pas grand chose d'autre. J'aurai aimé que l'on entre plus dans le sujet, qu'il y aie plus de profondeur, notamment au sujet de sa femme, qui l'a quitté à la naissance de leur troisième enfant et dont on ne nous parle pas. De plus j'ai trouvé le roman répétitif et lassant et pas particulièrement bien écrit. Je ne comprend pas trop le jury du Femina qui a, à mon avis, plus cherché à mettre en avant un livre "sensation" qu'une œuvre littéraire. Une déception.

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