mardi 6 mai 2014

"Lointain souvenir de la peau", de Russell Banks.

 Russell Banks est l'auteur de romans que j'ai vraiment aimés, comme "Afflictions", "Sous le règne de Bone"  ou "De beaux lendemains". Il fait partie de ces auteurs dont je repousse au maximum la lecture d'un nouveau roman dans le but d'en apprécier encore plus la lecture. Écrivain américain majeur, Russell Banks est né le 258 mars 1940 à Newton (Massachusetts). Il est l'auteur de douze romans et de cinq recueils de nouvelles. Assez déçus pas ses deux romans précédents, je me lance dans la lecture de "lointain souvenir de la peau" avec un peu d'appréhension.


Le personnage principal de "Lointain souvenir de la peau" est "le Kid", un jeune homme de 21 ans qui vit à Calusa (ville fictive ressemblant étrangement à Miami), en marge de la société avec Iggy, son iguane. "Le Kid est fiché comme délinquant sexuel et à ce titre, il doit vivre pendant 10 ans avec un bracelet électronique, et à l'écart de tout lieu pouvant accueillir des enfants. Ce qui dans cette ville de Calusa l'oblige à vivre sous un viaduc où sont regroupés tous les délinquants sexuels. 

Ce qui l'a poussé à vivre dans cette tente au milieu d'un campement de fortune, c'est une triste adolescence en compagnie d'un mère nymphomane. "Le Kid" s"ennuie et se passe son temps en consommant de la pornographie sur internet. Piégé par la police pour une rencontre obtenue naïvement sur un forum, il est condamné au bracelet électronique et donc à une vie en marge.

"Le Kid" va alors faire la rencontre du "Professeur", un sociologue atypique et surdoué. Auteur d'une étude sur les délinquants et les sans-abris, il va se pencher sur le cas du Kid. Une étrange relation va naitre entre eux. Le Professeur avec son physique hors norme cache aussi une part d'ombre enfouie.

Russell Banks dresse un portrait assez noire de cette Amérique marginalisée par une justice qui veut faire disparaitre de sa vue ce qui lui déplait. Les personnages sont très attachants et les sujets abordés sont traités avec justesse. Avec sobriété, l'auteur nous livre à mon goût un de ses plus grands romans.


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