jeudi 29 mars 2012

"Le grand passage", de Cormac Mc Carthy.

J'ai découvert Cormac McCarthy avec son roman précédent, "la route", que j'avais beaucoup aimé. Cet auteur né en 1933 à Providence aux Etats-Unis, pour le moins discret, est l'auteur d'une dizaine de romans, en 45 ans d'écriture. "Le grand passage a paru en 1994.

Au tout début des années 40, dans le sud des Etats-Unis, non loin de la frontière mexicaine composée de deux frères, Billy et Boyd et de leur parents élèvent des chevaux. Depuis quelques jours, louve tue du bétail dans les collines. Billy et son père décident d'aller poser des pièges dans les collines mais la louve est maligne et ne se laisse pas prendre. Après plusieurs excursions, Billy continue seul et prend la louve blessée dans un de ses pièges. Il décide alors, plutôt que de regagner sa maison, de ramener la louve d'où elle vient, dans les collines du Mexique.


Après l'avoir rendue inoffensive en entravant sa gueule avec un morceau de bois, il l'emmène, attachée au bout de son lasso, à travers les paysages mexicains. Une relation commence peu à peu à s'établir entre les deux. Après de multiples aventures, il est obligé d'abattre la louve fortement blessée. Billy revient alors chez lui où une mauvaise nouvelle l'attend. Il va devoir reprendre la route à cheval avec son frère Boyd et repartir au Mexique.


Cormac McCarthy écrit ici un roman sous forme de road movie à cheval. Le style de l'écrivain est toujours aussi épuré. Les dialogues sont puissants car les personnages sont peu bavards et ne parlent que pour venir à l'essentiel. Cormac McCarthy n'utilisent pas de parenthèses, ni de tirets pour démarquer le texte narratif des dialogues, ce qui est assez déroutant.

Je suis un peu déçu par ce roman. La première partie du livre est très prenante mais la suite me semble un peu longue. Je pense que l'histoire aurait gagné en puissance en étant un peu plus courte. De nombreux allers-retours décrits entre les Etats-unis et le Mexique, des rencontres avec des personnages secondaires sans importance causent quelques longueurs dont je me serait passé.

Autant dans "La route" le style concis de Cormac McCarthy se prêtait particulièrement bien à l'histoire, autant dans "Le grand passage", j'aurait aimé en connaître un peu plus sur Billy et Boyd. Restent de magnifiques descriptions des territoires traversés par les héros.

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