jeudi 10 mai 2012

"C'est ici que l'on se quitte", de Jonathan Tropper.

Je m'attaque à "C'est ici que l'on se quitte" sans trop d'illusion. Pour deux raisons : d'abord le titre, peu engageant et puis parce depuis "Le livre de Joe", qui semblait prometteur, je suis constamment déçu par ses livres ("Tout peut arriver", "Pertes et fracas"...). On notera tout de même une fâcheuse tendance pour les titres banals.

"C'est ici que l'on se quitte" est un roman à la première personne. On y suit Judd Foxman, qui est pour le moins dans une très mauvaise passe. En rentrant chez lui un peu plus tôt, gâteau à la main pour fêter l'anniversaire des trente ans de sa belle épouse, il la découvre en train de faire l'amour avec son propre patron à lui et qui plus est, elle lui met un doigt dans l'anus, ce qu'elle ne lui a jamais fait à lui !


S'ensuivent évidemment la séparation, puis la perte de son emploi car il ne peut pas décemment supporter de travailler sous les ordres de l'amant de sa femme (Un connard de première, bien sûr).  Et pour couronner le tout, son papa, Morton Foxman, malade depuis longtemps vient de décéder.

Mais avant de mourir (et c'est la le sujet du roman), Morton Foxman a émis comme dernière volonté que ses enfants célèbrent la shiv'ah ! Lui qui n'était pas vraiment le plus fervent des croyants ! La famille devra donc rester sept jours ensemble sous le même toit. Sept jours pendant lesquels Judd va devoir supporter sa sœur Wendy, son mari insupportable et  leurs enfants, Paul, son frère qui a du arrêter une carrière de base-ball à cause de lui, et sa femme dont il a été le premier amour. Et enfin Philipp, son frère cadet, qui a une vie pour le moins dissolue, entre séjours en prisons, petits boulots à la limite de la légalité et la consommation de substances plus ou moins licites.


Cette Shiv'ah, peu respectueuse des vraies règles, va être bien sûr l’occasion de tous les conflits, engueulades, retours vers le passé, rencontres avec des personnages décalés... Il faut reconnaître à Jonathan Tropper un talent, celui de nous rendre ses personnages forts sympathiques. Le tout est plein d'humour et on se prend à rire à voit haute en lisant certains dialogues.

Mais malheureusement, il ne faut pas chercher à en avoir plus. Comme dans chacun de ses livres, on a affaire avec une situation de départ qui cause des conflits et des situations qui semblent sans retour possible, à des personnages caricaturaux, et à la fin tout finit bien.

Le livre est agréable à lire cependant, et très facile d'accès. Mais l'écriture est assez simpliste et je le prends comme un intermède rigolo entre deux autres livres. Un peu comme un Nick Hornby. Si je dis que je suis déçu par cet auteur, c'est parce que son roman "Le livre de Joe" m'avais fait entrevoir un peu plus que ses romans suivants.

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