mercredi 30 avril 2014

"La griffe du chien" de Don Winslow.

 Depuis quelques temps, il m'arrive de lire des polars, ce que je ne faisais quasiment jamais avant. Heureusement que j'ai commencé à en lire, car sinon, je serai certainement passé à coté de "Le diable, tout le temps", de Donald Ray Pollock, de "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", de Joël Dicker ou de "Il" de Derek Van Arman. Et certainement aussi à coté de ce roman exceptionnel ! 

Don Winslow est un écrivain américain né en 1953 à New York. Il est l'auteur d'une quinzaine de romans. "La griffe du chien" a paru en 2007 en version française.


Don Winslow nous entraine dans un roman époustouflant de presque 800 pages retraçant presque trois décennies de l'histoire de la lutte contre la drogue et la corruption aux États-Unis. Autour de personnages romanesques forts, le récit s'inscrit dans un cadre historique réel, très dense et documenté.

On suit ainsi les trajectoires de Art Keller, ancien de la CIA et l'homme montant de la lutte anti drogue, des frères Barrera, les nouveaux rois du transport et de la distribution de la drogue qui doivent lutter contre la police d'un coté et contre les différentes familles de la drogue pour garder leur avance, de Callum, tueur à gages irlandais affilié à la mafia, de Nora, une call girl de luxe qui dès son plus jeune âge est "programmée" pour arriver au sommet...

Une quantité d'autres personnages dont les destins vont se croiser, se séparer, se retrouver avec une rare maestria.Un livre qui dénonce aussi la corruption de polices et de gouvernements, les agissements de policiers véreux, des politiques de lutte anti-drogue plus ou moins efficaces. 


Vous l'aurez compris, c'est un livre à lire absolument. On y retrouve de la violence, de l'humour, un souffle épique. Impossible de reposer ce livre avant de l'avoir fini. Et chose rare, il n'y a pas de moments faibles ou de passages inutiles. Malgré le fait que je ne sois pas particulièrement pro-américain, il faut reconnaitre que ce type de roman est introuvable dans la littérature française. J'ai retrouvé toutefois dans ce roman un souffle, une urgence que je trouvais dans les premiers romans de Maurice G. Dantec (j'ai bien dis : "les premiers", jusqu'à "Babylon Babies").

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